Du jour au lendemain, le conseiller national jurassien Pierre-Alain Fridez est devenu une star médiatique, à qui La Première a consacré quasiment une opération spéciale. On se demande pourquoi.
Suffit-il donc d’être socialiste et d’écrire sur l’armée pour devenir célèbre ? On pourrait le croire, comme si tous les socialistes étaient des antimilitaristes forcenés. Quoi qu’il en soit, il faut bien reconnaître que derrière un battage médiatique incompréhensible (tout le monde en vacances à La Sallaz, déjà ?), le discours de M. Fridez est somme toute banal et convenu.
Depuis des années en effet, on nous annonce que la menace est désormais la cybercriminalité, le terrorisme et la criminalité en général; qu’une guerre conventionnelle est inimaginable (en oubliant la Crimée…); et que par conséquent, il faut diminuer les effectifs et basculer l’effort sur la police et les garde-frontières. Rien de neuf donc, un discours entendu déjà mille fois – mais certes, l’auteur fait partie du PS et apparemment, cela change tout.
Le plus irritant dans tout cela, c’est l’admiration démesurée et pour tout dire un peu sotte de journalistes et de politiciens pour ces banalités, qui ressortent invariablement la litanie de «l’armée de grand-papa», qu’il faut remplacer par une défense «progressiste et pragmatique». Pragmatique, on veut bien, mais qu’est-ce qu’une défense «progressiste», au juste ? Dans ce débat, on a eu droit aussi aux envolées de la jeune démagogue verte Lisa Mazzone, affichant son mépris pour ces militaires qui «font joujoux» avec des lance-mines. Comme c’est intelligent !
La guerre de demain est par définition imprévisible et par conséquent, il faut tenir compte de ce qui a eu lieu dans le passé, et de ce que l’on voit dans le monde aujourd’hui. Et si certains types de confrontations paraissent peu vraisemblables à un moment donné, elles peuvent très bien ressurgir à la surprise générale, et prendre tout le monde de court – ce qui est le but recherché. Voilà pourquoi il faut conserver une base d’équipements et d’instruction traditionnels (aviation, artillerie, blindés, et même les lance-mines chers à Mme Mazzone, qui restent très en vogue au Moyen-Orient et en Russie).
Pour le reste, l’armée n’a pas attendu les bons conseils du Docteur Fridez pour mettre des forces à l’oeuvre dans le domaine de la cybercriminalité et du renseignement, des domaines qui couvrent des pages entières d’articles très pointus dans la Revue militaire suisse et la très intéressante Military Power Revue publiée par le Chef de l’armée. Encore faut-il les lire !
C’est fou comme Donald Trump n’en finit pas de s’enfoncer dans la crasse et le graillon. On apprend qu’il a demandé à James Comey, lorsqu’il était directeur du FBI, de faire en sorte que sa femme ne soit pas mise au courant de l’épisode de la “golden shower” filmé en vidéo en Russie. Ce site est trop vertueux pour livrer des détails: il suffit donc de se référer au Temps, si on veut vraiment savoir… Mais veut-on vraiment savoir?
L’agence de l’environnement (sic) des Etats-Unis va faire sauter les limitations mises aux émissions polluantes des voitures et de l’industrie, puisqu’elles avaient été mises en place par Obama. Parallèlement, Trump part en guerre contre la Californie, qui veut garder ses propres mesures anti-CO2.
Très bien! Les côtes américaines disparaîtront sous l’eau bien plus vite que prévu…
On ne saurait mieux dire…
“Gouverner, c’est prévoir”, dit-on. Encore faut-il prévoir juste en tenant compte des leçons passées.
Lors de la dernière guerre mondiale, les Polonais étaient allés défendre leur pays à dos de cheval contre les tanks allemands. Ils n’avaient pas cru ceux qui les avaient alertés en les prévenant que l’Allemagne s’armait à outrance.
“Dame… personne ne nous veut du mal, voyons!… La première guerre mondiale est terminée et il ne viendrait à l’idée de personne de recommencer…”
On reste perplexe devant l’inconscience de ceux qui veulent supprimer l’armée suisse: notre pays serait bien le seul à être totalement vulnérable, comptant sur les autres pour le défendre!…
Juste un petit rappel, mais très important. Il n’y a pas eu de guerre “conventionnelle” en Crimée où les habitants dont la région avait été offerte par Krouchtchev à l’Ukraine en 1954 ont choisi par référendum de retourner dans leur patrie, la Russie.
Où hélas la guerre sévit et avec une violence aveugle, c’est dans le Donbass. Là oui, la guerre est “conventionnelle”. L’armée ukrainienne, qui reçoit ses armes entre autres des USA, pilonne quotidiennement les infrastructures civiles, coupe l’électricité, détruit les dépôts d’eau potable, etc. sous l’Å“il indifférent des Occidentaux. Dix mille morts déjà .